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Premiers soins

Les 4 gestes qui sauvent

En cas d'étouffement, d'hémorragie, de perte de connaissance ou encore de malaise cardiaque, bien connaître les premiers gestes d'urgence en attendant les secours peut sauver des vies.

Protéger (P), alerter (A) et secourir (S) constituent une séquence incontournable pour le secouriste averti comme pour le novice. C’est le « premier PAS du secouriste », qui 
consiste à protéger la zone s’il s’agit d’un accident routier par exemple ou de mettre le blessé en sécurité (incendie), d’alerter les secours au 18 (pompiers) ou au 15 (SAMU) avant de porter secours à la personne.

Mettre en position latérale de sécurité

En théorie, tout patient inconscient, c’est-à-dire qui ne se réveille pas lors de diverses stimulations efficaces, doit être mis en position latérale de sécurité, ou PLS, avant l’arrivée des secours, et ce, pour éviter qu’il ne s’étouffe avec ses vomissements. On la réserve donc au comateux. Il suffit de coucher la victime sur le côté gauche du corps et de prendre les mêmes mesures que devant une personne à risque d’asphyxie en libérant les voies aériennes supérieures.

Stopper un étouffement

L’étouffement résulte souvent d’une fausse route, c’est-à-dire l’entrée d’un corps étranger alimentaire ou non dans « l’arbre respiratoire » (trachée, bronche). Le diagnostic est facile : la personne exprime une anxiété extrême, ne peut plus parler, essaie de tousser ou montre sa gorge. Il faut tout d’abord tenter d’expulser le corps étranger en donnant 5 claques, main à plat, dans le dos. Si rien n’y fait, il faut allonger la victime (ou se positionner derrière elle) et lui appliquer des compressions abdominales puissantes qui vont remonter le diaphragme (aussi appelé « manœuvre de Heimlich »). Si la personne perd connaissance (effet de l’asphyxie), il faut l’allonger sur le dos, tête en hyperextension vers l’arrière, bouche bien ouverte, afin de libérer les voies aériennes, dégrafer la ceinture du pantalon ou la cravate pour les mêmes raisons et retirer tout ce qui peut obstruer la gorge (aliments, appareil dentaire) et entreprendre un bouche-à-bouche.

Bien réagir devant un malaise cardiaque

Difficile d’identifier un malaise comme étant cardiaque en l’absence d’un symptôme évocateur (douleur thoracique, difficulté respiratoire, sueur, pâleur…). Devant un malaise, il faut allonger la personne consciente sur le dos, faciliter sa respiration et relever ses jambes de façon à favoriser le retour veineux vers le cœur et améliorer sa tension artérielle. En cas d’arrêt cardiaque, autrement dit devant une personne inconsciente qui ne présente plus de pouls, il faut pratiquer un massage cardiaque en appuyant ses mains jointes sur le milieu de la poitrine et pratiquer une trentaine de compressions (à hauteur de 100 par minute).

Arrêter une hémorragie

La gravité d’une hémorragie dépend de l’importance du saignement et de la zone concernée. Les hémorragies artérielles sont préoccupantes, car le sang sort en pression et en jet (sang rouge clair). La perte de sang peut donc être rapidement importante. Le meilleur moyen de circonscrire un saignement artériel est de pratiquer un point de compression juste au-dessus de la plaie, en appuyant fort avec le poing fermé. Le saignement doit s’arrêter rapidement. Ne posez jamais de garrot, car vous risquez de provoquer une gangrène ou un arrêt cardiaque lors de son retrait.

Des cours de secourisme pour tous

Qu’il s’agisse de la Croix-Rouge, de la formation professionnelle, de stages dispensés par les pompiers et médecins urgentistes ou de la protection civile, nombreux sont les organismes qui proposent des formations de secourisme destinées au grand public pour y apprendre les gestes de premiers secours (PLS, bouche-à-bouche, massage cardiaque…), et assimiler les connaissances de base nécessaire à la prise en charge d’un blessé (examen, alerte, secours…).